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Le Pavé

by Rue D'la Gouaille

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1.
Hooooo... 00:12
Hooooo... Combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis !
2.
LA CARMELINE (PAROLES : TRAD. / MUSIQUE : MORVAN PRAT & FREDDO BELLAYER) Je croyais en m’embarquant à bord de la Carméline faire un voyage d’agrément depuis Nantes jusqu’en Chine. Mais je me suis foutu d’dans la barque n’est qu’une sapine, mais je me suis foutu d’dans la barque n’est qu’un vieux sampan ! Le second c’est un couillon, le lieut’nant c’est une canaille ! Le bosco c’est un grand con, le grand mât bouffe la volaille ! Il s’ballade de long en long sur l’arrière de la sapine, Il s’ballade de long en long sur l’arrière du vieux ponton... Des fayots qui ne cuisent pas, du lard qui sent la poubelle, voilà c’qu à tous les repas on trouve au fond d’la gamelle ! Pas d’pînard dans les bidons, que d’la flotte sur la sapine, pas d’pinard dans les bidons, que d’la flotte sur le ponton ! En arrivant à Saïgon nous descendons tous à terre. Nous rencontrons le second qui nous dit d’un air sévère : " Vous avez sans permission abandonné la sapine, vous avez sans permission abandonné le ponton ! ". Nous voilà partis en bringue, les "brasse-carrés " à nos trousses nous rattrapent dans une bastringue et nous collent à la carabousse. Après une nuit au violon ‘faut renter sur la sapine, après une nuit au violon ‘faut renter sur le ponton ! Des fayots... Nous v’la de r’tour au pays, faut oublier nos misères. Buvons un coup mes amis, Patron remplissez nos verres ! Quand on aura plus d’pognon on cherch’ra une aut’ sapine, quand on aura plus d’pognon on cherch’ra un aut’ ponton. Cui-là qu’a fait la chanson c’est un ancien de la voile, un gars du pays breton, un sacré torcheur de toile ! Remplissez son boujaron et pas avec d’la bibine, remplissez son boujaron avec du raide et du bon! Des fayots...
3.
UNE SALE HISTOIRE (PAROLES & MUSIQUE : MORVAN PRAT) Des Maries y'en a beaucoup mais celle qu'on a chez nous res'tra dans les mémoires. J'crois qu'c' qu'il faut dire avant tout c'est qu'sa beauté laissait unanimes les miroirs. Elle avait la grâce en elle, le visage "angevin", le regard d'une icône, et vite devenue demoiselle, nous on oubliait presque qu'elle grandissait la môme. Et pis c'est l'temps d'la Grande Guerre, pour elle celui d'l'amour et comme y'a plus une âme masculine aux alentours un bon-à-rien réussit à en faire sa femme. Mais c'salaud d'vient vite volage pis bientôt alcoolique et violent dans l'ivresse. Elle encore ingénue et sage de honte et de tristesse à personne ne s'confesse ! Alors elle s'enferme dans sa chambre et lui qu'a une envie d'la prendre, ivre mort, il l'implore : " Laisse moi te voir ! J'ai plus d'espoir ! J'arrête de boire, plus un ricard ! J's'rai plus pochard ! J'saurai t'faire voir que j'suis pas un tocard ! J't'raconterai plus d'histoires, plus un bobard ! J's’rai plus fêtard, j'rentre tôt le soir ! J'cherche plus la bagarre, plus un coquard ! J'saurais t'faire voir... que j'suis pas un tocard!" Quelques mois passés comme ça, mais la jeune fille mûrit et s'forge un caractère. Même si lui ne s'arrange pas, elle ne craquera pas, c'est même tout le contraire : Dans son malheur elle reste digne, n’ lui adresse plus un r'gard, c'est dev'nu comme un jeu. Car elle en d'vient presque maligne et qu' lui, d'vant tant d'mépris, il devient fou furieux. Mais à ce rythme elle devient folle, et de rage et de désespoir, dans la tête une balle elle se loge devant le pauvre gars hagard qui, sans fin, criera son chagrin : " J'voudrais t'revoir ! J'ai plus d'espoir ! J'arrête de boire, plus un ricard ! J's'rai plus pochard ! J'saurai t'faire voir que j'suis pas un tocard ! J't'raconterai plus d'histoires, plus un bobard ! J's’rai plus fêtard, j'rentre tôt le soir ! J'cherche plus la bagarre, plus un coquard!... Pour une sale histoire, c’est une sale histoire !
4.
Fare thee well ! Ain't hardly come I'm on the go. Fare thee well ! I'm going in the flow. Fare thee well ! Behold the farthest you can see... Fare thee well ! That's where I wanna be. Ain't got no homeland, ain't got mate, my ship's my own fellow. I keep on followin' my fate where the wind wanna blow. Yesterday I was in Cork, Tonight I put at in here, Tomorrow where will I anchor in ? But you and I sur will be singin'... Fare thee well ! Ain't hardly come I'm on the go. Fare thee well ! I'm going in the flow. Fare thee well ! Behold the farthest you can see... Fare thee well ! That's where I wanna be.
5.
L'Ermite 03:28
L'ERMITE (PAROLES : MORVAN PRAT / MUSIQUE : FREDDO BELLAYER) Rustre il a toujours été et rustre il demeura, cet être renfrogné et breton de surcroît. Il n’en aimait pas un et on l’lui rendait bien. Lui-même ne nierait pas ce pauvre alexandrin! Dans son antre piteux très peu ont pénétré. Seuls ceux qui, de naissance, ont les naseaux bouchés survecurent au remugle qui, d’un coup, vous prenait à la gorge et bientôt tes jolis yeux piquaient. Dire qu’un homme (si j’ose dire) vivait là nuit et jour, à y juger de loin, on en a vite fait l’tour : certains aspects en lui, sans vouloir faire de mal, ne relevaient pas plus de l’homme que de l’animal. Le jour pouvait à peine se frayer un chemin, assez pour distinguer une tonne de bouquins, une guitare, un bureau, des lettres et des dessins, sans quoi nul n’aurait dit qu’ son esprit était sain. Moi qui avait, pour toi, fait montre de tant d’égards, qui, de prendre ta main, nourrissait tant d’espoir, comprend que quand je t’ai vu qui franchissait le seuil de son trou, comprends que j’le vis d’un mauvais oeil. Mais qu’a t-il bien pu te dire ? Mais qu’est ce qu’il t’a chanté? Comment, d’cet être abject, peut on s‘amouracher ? Devait-il posséder quelques grâces cachées? La réponse, comme le reste, est avec lui terrée... Rustre il a toujours été et rustre il demeura, cet être renfrogné et breton de surcroît. Il n’en a aimé qu’une et elle l’lui rendit bien. Lui-même ne nierait pas ce pauvre alexandrin.
6.
BEYOND THE PALE (PAROLES & MUSIQUE : MORVAN PRAT) The rain on my cheeks on my skull when it drips it’s everything that I need ! The wind in the branches that empties the benches, the only thing for I will plead ! It’s everything I really own when I find myself all alone... The cold air freezing the bigots while singing, something that I love to feel ! No place in the sun where the people have fun, I leave you all that indeed ! It’s everything I really own when I find myself all alone... But some says in town we are all dumps and clowns ! That we eat like the pigs and the sheep that we breed ! That it’s not worth shaving the few hair on our chin... But if you please mister I will answer in short : Let me live in the dumps of my Gael ! Unlike you my forefathers are buried in this land and I will stay beyond the Pale ! The hills in the fog all day sleeping like a log, it’s everything that I need ! Old men speaking slang, the cows deep in the dung, the only thing for I will plead ! It’s everything I really own when I find myself all alone... The sound of the sea which keeps playing on me, something that I love to feel ! The filth of the streets when it smells like shit, I leave you all that indeed ! It’s everything I really own when I find myself all alone... But some says in town...
7.
CAUCHEMAR PARTY (PAROLES : HERVÉ PRAT / MUSIQUE : MORVAN PRAT) Je ne dirai pas à ma grand mère, terrible valseuse de joyeuse mémoire, ce qu’il reste des bals populaires qu’elle ravive de lointains samedis soirs. Elle en est restée aux discothèques... Le choc que ça va lui faire si j’ose lui dire que dans les bibliothèques le mot [rev] signifie plusieurs choses ! Le soir quand j’suis d’sortie : Pour faire la fête pas b’soin d’amphet, j’prends des médocs que quand j’débloque ! Alors si j’pose un pied dans l’vice, mets-y la dose pour pas qu’j’dévisse au milieu d’une cauchemar party. Le voyage qu’on fait les yeux fermés change de sexe et se métamorphose, et passe au féminin en anglais, la grammaire est flexible sous hypnose. Rien ici pour adoucir les moeurs, l’accordéon est réglé sur pause. Le tapage sort des ordinateurs pour que tes circuits fasse une thrombose. Le soir quand j’suis d’sortie : Pour faire la fête... Le bar ne sert rien qui fait des bulles. Les gens ne carburent pas au glucose. Sans ordonnance ils prennent de pilules qui vaccinent pas contre la cirrhose. Dans ce temple de l’extase y’a pas d’hostie, ça défonce moins que les dragées roses. Sur la liste des produits interdits y’a d’quoi communier je suppose. Le soir quand j’suis d’sortie : Le truc que j’prends c’est du ferment en pack de douze, pas en picouze, ni par le nez, tout dans l’gosier. J’préfère pisser qu’halluciner. Et mes cachets c’est pour m'enlever le mal de tête des lend’mains d’fête. Alors si j’pose un pied dans l’vice, mets-y la dose pour pas qu’j’dévisse au milieu d’une cauchemar party.
8.
QUARTIER DES OLIVETTES (PAROLES & MUSIQUE : FREDDO BELLAYER) Le bus s’arrête, c’est là qu’Marcel descend. Quartier des Olivettes, c’est là qu’Ali attend. Ça fait longtemps qu’ils ont pas fait la fête tous les deux, chaussée d’la Mad’leine, ça fait 20 ans. Partis pour la tournée des grands ducs, c’est pas c’soir qu’ils vid’ront l’aqueduc. Ils vont plutôt faire le plein d’la chaudière. Pour eux, vingt ans, c’était hier... Mais leur quartier n’vaut plus tripette, "ils" y ont mis des tours d’argent, des résidences, des palais pour des cons (pardon !), pour des congrès. Ils ont même fait beaucoup plus fort : Ils ont détruit leur belle Baleine, pierre par pierre, le grand mammifère s’est retrouvé le ventre à l’air... Adieu Zéphir, adieu guinguette, c’était leur bistrot, leur Q.G. Chaque fois, ils s’en mettaient plein la casquette et les grands ducs continuaient leur tournée. Ils terminaient dans un squatt, presque debouts, presqu’à quatre pattes, assez vaillants pour refaire le monde dans la fumée d’une dernière blonde... Ce soir ils se saouleront sans danger à coups de souvenirs alcoolisés. Ça réchauffe le coeur, dans une citée qu’on dirait qu’ Bilal a dessinée ! La larme à l’oeil Marcel fait ses adieux à ce quartier qu’il ne verra pas vieux. La gorge serrée, il en a plein les yeux ! Le bus s’arrête, il retourne dans sa banlieue!
9.
10.
Fernand ! 03:44
FERNAND (PAROLES & MUSIQUE : MORVAN PRAT) C’est vrai qu’ t’ étais beau gosse, une vraie p’tite gueule d’amour ! Mais quand on gratte l’écorce, mon Fernand, à travers on voit l’jour. Tu les f’sais toutes craquer et, à coup sûr le lend’main, chaque détail y passait, ça f’sait bien rire grass’ment les copains. Jusqu’au jour où (quelle claque !) tu tombas nez à nez sur une espèce de fée. En toi la foudre éclate mais l’contact est glacé : Elle t’a envoyé chier, toi, l’milord, l’Appolon, elle t’a dit sans façon : "T’as fait ton temps, Fernand, t’as fait ton temps ! Si tu veux être pris au sérieux, ‘va falloir changer ton jeu ! T’as fait ton temps, Fernand, t’as fait ton temps !" Sur l’coup tu voulais t’noyer pis après t’as oublié... Et puis y’a eu la guerre. Comme un con, mon p’tit père, te voila parti la fleur au fusil sauver la mère patrie. Mais t’as vite déchanté, kéblo dans ta tranchée à la vue d’ton copain, estropié, réduit en steak haché... T’aurais voulu qu’on t’pince, sortir d’ce mauvais rêve, enfin, que tout ça s’achève ! Alors, transi de peur, tu t’es vu condamné. Soudain, tétanisé, comme un chien enragé, tu t’es mis à gueuler... "T’as fait ton temps, Fernand, t’as fait ton temps ! C’est fini toutes ces conneries : les drapeaux et les patries ! T’as fait ton temps, Fernand, t’as fait ton temps !" Et pis t’es rentré dare-dare te remettre de ce cauch’mar! C’est le r’tour au bercail. Le train-train retrouve ses rails : Tu r’prends très vite le rythme : les trois 8, et le samedi la cuite. T’y feras toute ta carrière, dans ces mines de charbon, O.S. comme tous tes pères, mon Fernand, avec la fierté des cons ! Tu croyais en bossant gagner ta liberté, qu’ t’ avais du temps à chier ! Mais aujourd’hui tes rêves sont trop lourds à porter. Et un beau jour, Fernand un gars, sans mettre de gant, t’as dit l’air suffisant : "T’as fait ton temps, Fernand, t’as fait ton temps ! Merci pour tes bons services mais y’a du monde sur la liste. T’as fait ton temps, Fernand, t’as fait ton temps! " Pour être sûr que tu t’en ailles ils t’ont collé une médaille !
11.
12.
LA GROLE DU BAYOU (PAROLES : VINCENT ROBERT& HADDOG / MUSIQUE : DAVID"HADDOG" HOUGRON) L’ermite, sac à vin du fin fond du bayou, li compte les choux, hiboux, cailloux, cariboux. Au r’tour d’à boar quand l’brouillard recouv’ le marais, c’t’alors qu’la folle course peut commencer ! Y voa quet’chose qui sort d’la boue, c’est la grole du bayou ! A chak foé qu’y sort boar un coup, sûr qui va s’prend’ des coups ! Prendez donc vos jambes z’a vot’ cou, v’la la grole du bayou ! Elle rode, elle cherche, elle fouille, elle fouine. " P’t être ben que j’pue. S’y reste pu piou, d’dahut ou ben d’guernouille, cinq contre un qu’c’est moi qu’elle tue! Elle a pas l’choix d’avoir bon goût, la grole du bayou ! Elle chasse c’qu’y a et pis c’est tout, même si ça pue beaucoup ! " C’est ben simple e’m’ suit partout, la grole du bayou ! J’ai tiré sur cette godasse, j’ai ben cru p’us la r’voar mais pas plus tard qu’hier o soar e’m’suivait à la trace ! ‘Pas pour m’vanter mais, de bourg en bourg, j’ai compris pour commencer qu’l’alcool ça m’rend tout yogourt. " Quand tu trempes dans l’yaourt c’est mou, la grole du bayou ! Elle va l’poursuivre jusqu’au bout d’la frontière du bayou ! ‘L a d’la chance si y’est pas roué d’coups par la grole du bayou ! A soeur Marie Chaussette, j’lai promis : Tant qu’d’dans l’marais y’aura d’l’o, l’whisky, l’scotch, l’bourbon, la bière c’est fini, alors fini la course du sabot. N’empêche que c’te fichu godiot que j’retrouve même plus dans la chasse d’o, m’faisait des choses tout partout, ma chaussure, torture, bijoux. Vieille grole du bayou, même si t’es plus sauvage que l’cariboux !, Vieille grole du bayou, finalement, I Love You !
13.
Le Pavé 01:05
Un pavé est lancé dans la marre il est tombé. Il a éclaboussé jusque dans less télés, Et puis dans les journaux et jusqu'à la radio Du monde était trempé et trempé jusqu'aux os ! Ca en a fait parlé, y'en a des qu'ont jasé, Mais par ici l'mecton l'eau lui fout pas les j'tons Et le soleil là haut, avec la brise aidant, A séché leur vêt'ments r'mis en forme leur chapeau. Et le pavé, là d'dans, à continué sa route, S'est posé, coûte que coûte, tout au fond de l'étang. Enlisé dans la boue il est resté là où Tout l'monde put l'oublier. Dis ; "Adieu" au pavé. Au fond d'sa marre, noyé, lui qui frappa si fort, S'emmerde comm' un rat mort. Y'r'garde les autres pavés, un à un s'écraser. 'Faut bien qu'les p'tits français pour leur divertiss'ments S'mettent que'qu'chose sous la dent.
14.
ARGUMENTUM BACULINUM (PAROLES & MUSIQUE : DAVID"HADDOG" HOUGRON) My name is Jack Andreas, I’m a cyber anarchist. When I wake up at 2 P.M., I start the battle beast. My life is crap, all disaster games give me no relief, my argument is the blow and the fight is my belief ! Tonight I just dig up, a new game at the top about a daft man, I’m him he’s me. I will play all that night, I’m just about to fight in my city for real, and fuckin’ named ARGUMENTUM BACULINUM! This game is real I gotta fight! ARGUMENTUM BACULINUM! It’s not for fun, man, don’t sit tight! I operate the joystick (while) my travel is on fire. Now I am 10 metres down the enemy’s empire. I trail around the visor in the middle of the night. I catch a glimpse of stranger’s curves when everything goes bright. Tonight I crashed the town I am all on my own. The punk revolution is on the way! Cyber technology in suffragette city, don’t mind sacrifice it’s the price to pay. ARGUMENTUM BACULINUM! This game is real I gotta fight! ARGUMENTUM BACULINUM! It’s not for fun, man, don’t sit tight ! The First computer world war tonight will be over, the cybernetics great Empire stroke off in 1 hour. Not a trace of any screen except in my old dump. The processing (earth/mind) will be mess up by my explosion. Every processor is reduced to ashes, people in cities won’t go down the hill. Anarchy will give them time to live once again, I will stay in my shelter playing the game. ARGUMENTUM BACULINUM! This game is real I gotta fight! ARGUMENTUM BACULINUM! It’s not for fun, man, don’t sit tight!
15.
UN 14 JUILLET (PAROLES & MUSIQUE : MORVAN PRAT) Au 118 d’la rue St Denis c’est là chaqu’ jour nos pas nous mènent, dans c’ rade c’est vrai un peu pourri qu’ c’ en est dev’nu un peu rengaine ! on boit des coups, on fume du gris même le jour d’ la fête nationale. Comm’ Georges, moi, j‘ rest’rais bien au lit si j’avais pas une soif de ch’val... Voir défiler les canons, les bidasses, les soldats d’plomb, non merci ! c’est pas mon verre de piquette. Mais, bon on va faire un tour voir un peu c’qui s’passe dans l’bourg, le soir, du coté du bal guinguette. Mais toi, tu m’connais mon pote, tu sais qu’faut pas m’chier dans les bottes, j’suis un peu soupe-au-lait, un peu boeuf, mais j’admets que d’voir tout c’ monde qui gigotte, les mioches à coté des vioques, je suis resté cloué au planché ! C’est pas du hardcore, du punk mais encore, c’ tte ‘zique au rythme enjoué ! ‘Pas d’ doute c’est au son de l’accordéon que mon coeur s’est emballé. Comm’ cett’ poignée d’gars qui dansent la java avec une môme dans leurs bras, un 14 juillet j’ai eu dans mon coeur comm’ une minute de bonheur... Le 118 d’la rue St Denis, j’y fout plus les pieds de guerre lasse car c’ soir là les potes se sont dit : "c’est bon, ça craint ici, on s’casse ! " pis j’ai essuyé les raill’ries, m’ont pas raté, les dégueulasses ! Car d’partir j’avais pas envie, surtout pas avant une p’tit valse. J’ai sauté dans la gambille en imitant l’vieux Emile, lui quand il danse on dirait qu’il pogote. R’prenais en r’frain la goualante (ça vous dérange pas si j’chante ?) en f’sant bien gaffe de suivre les croques-notes. Mais toi tu m’connais... + ref Le 118 d’la rue St Denis, il était loin cui-là dans l’histoire, car c’soir là j’ai vu Sidonie, j’lui ai déballé tout mon char : qu’y avait pas d’fille plus jolie, qu’elle était le reine de la guinche... Pis j’crois qu’mon r’gard avait tout dit, elle m’a rendu complet’ment grinche. La suite j’te la raconte pas, ça d’jà été fait maintes fois par des mecs bons dans les chansons. Moi j’ai pas l’âme d’un poète, la poésie dont j’suis l’adepte c’est celle qu’on apprend dans les trocsons ! Mais toi tu m’connais... + ref
16.
THE OLD CRIPPLE LAMENT (PAROLES & MUSIQUE : MORVAN PRAT) « I should have drowned in there, instead I keep rusting in here. It would have swept me straight down, no time for fear. I’ve been with Her so long, my bones keep on remindin’ me each minute my old age all my travels with the sea. But watch me once I’m falling apart ! I’m just too far away from the start ! Why should ye be deaf to this lament ? But watch me twice I’m a cripple, a lame ! I could be dead it would be the same for me, for ye, and for the others... Come on alien would ye take me to this place where sky and sea melt joyfully and where time is diplaced ! Come on alien time for relief has come ! Don’t let your old folk, give a shoulder and a gulp of rhum ! But wait ! Hush ! can’t you hear ? The siren’s singing once again. Thousand times I could sheer and fall down with them. I’m too old, I’m insane, I’m a bug crutched into the web. If I ain’t drowned in the sea, I’ll get drowned in whiskey. But watch me once I’m falling apart ! I’m just too far away from the start ! Why should ye be deaf to this lament ? But watch me twice I’m a cripple, a lame ! I could be dead it would be the same for me, for ye, and for the others... Come on alien would ye take me to this place where sky and sea melt joyfully and where time is diplaced ! Come on alien time for relief has come ! Don’t let your old folk, give a shoulder and a gulp of rhum ! » Come on old folk stop buggin’ us, you had your life don’t make a fuss ! Ye cripple you put on our nerves, your time is behind...
17.
LA SOIRÉE CHEZ PIERROT (PAROLES & MUSIQUE : FREDDO BELLAYER) Ce soir là c’était la fête, on s’était retrouvés chez Pierrot. On s’en était mis plein la musette, on avait pas lésiné sur la kro. On sentait l’bonheur dans les mirettes, tout le monde avait cet air ballot qu’on a tous après un ou deux pet’, de vraies tronches de Gadjo dilo. Pour chanter, on est pas des pépettes, on est pas du genre soprano. Si tu veux qu’on t’la joue " Casse noisettes ", tache de faire gaffe à tes grelots ! Chez Pierrot on fait pas d’opérette, surtout pas après l’apéro et, ce soir là, j’peux t’dire qu’elle était chouette la chorale de sacrés poivrots ! Après ça, la pauvre moquette a subit les sursauts d’un troupeau qu’on aurait laché dans une guinguette, on valsait tous comm’ des barjos ! Il a craqué comme une allumette et, toi, avec ton coeur d’artichaut, tu te jetas dans son épuisette : Une rencontre, tout bien comme il faut. C’était pas une amourette, leur amour il avait les crocs. Tous les deux en tête-à-tête, j’peux vous dire, c’était du costeau ! Mais un jour retentit la sonnette. C’était les bleus, ils cherchaient Gino ! Ils l’accusaient d’être malhonnête, un rital, un clandestino. Quand les casquettes s’entêtent, quand ils s’prennent pour Al Pacino, ils mènent à bien leur enquête aidés par quelques collabo. Ils l’attrapèrent dans ta maisonnette, sans papier : Expulsé illico ! Et toi pour avoir partagé ton assiette, ils t’inculpèrent, les idiots ...

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released May 15, 1999

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Rue D'la Gouaille Nantes, France

Rue d'la gouaille est un groupe nantais né en 1994 et dissout en 2010. Leur musique oscillait entre chanson et rock acoustique, fortement empreinte des folklores d'ici et d'ailleurs. S'y cotoyaient guitare, banjo, mandoline, contrebasse, accordéon et tin whistle. ... more

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